Le 24ème jour de confinement est désormais derrière nous. Combien de temps serons-nous encore « enfermés » ? Sommes-nous réellement isolés ou bien retirés du monde pour mieux y retourner ?
Pour rappel, le confinement est une mesure préventive de santé publique pour limiter la propagation d’un virus. Il est mis en place par un Etat pour éviter une pandémie que les services sanitaires ne pourraient prendre en charge en cas d’un trop grand nombre de malades. Rester chez soi est donc avant tout un acte citoyen et protecteur.
Si pour autant certains vivent cette situation de restriction comme une épreuve insurmontable, d’autres pourraient l’accueillir avec joie et repenser leur vie de l’après-confinement. Et si cet isolement était une chance pour nous tous de prendre conscience des erreurs commises. Et si ce confinement mettait également en lumière plusieurs paradoxes assez surprenants :
– Le printemps est arrivé, les feuilles des arbres et les fleurs nous rappellent le renouveau de cette nature endormie. La nature est en expansion, libre, elle ne connaît pas le confinement alors que la moitié des êtres humains sont limités dans leur déplacement.
– Les personnes qui craignent d’être contaminées ont moins d’énergie pour combattre un virus car la peur affaiblit le système immunitaire. Elles s’épuisent à combattre leurs craintes, éludant le principe d’impermanence.
– L’activité économique est au ralenti, réduisant drastiquement l’impact environnemental. Un scientifique annonçait dans une vidéo dont le lien est en bas d’article, que moins de personnes décèderont de la pollution à l’issue de la crise sanitaire qu’en temps d’activité habituelle.
Quelles sont les actions à mener pour mettre à profit le message de ces paradoxes ?
Nous devrions renoncer à agir, s’abandonner à cette période sans tenter de s’y soustraire. Elle nous enseigne comment lâcher prise et abandonner l’idée de contrôler.
Se libérer de nos peurs serait une réponse à cette angoisse de contracter ce virus. Aller au-delà, enjamber cette crainte, respirer et être pleinement pour ce que la vie nous réserve.
Et si prendre soin du monde commençait par moins consommer, donc moins produire, et ainsi moins impacter l’environnement ?
François Gemenne sur Dailymotion : https://www.dailymotion.com/video/x7t09ps